Tout savoir sur les SoC (puces mobiles)

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Dans nos ordinateurs, le processeur c'est soit Intel, soit AMD. Dans nos smartphones, étrangement, il y a plus de possibilités. Déjà, il est bon de rappeler que, contrairement à un ordinateur de bureau, dans un smartphone tout est « unifié ». C'est pour ça que l'on parle de SoC (System On a Chip), en bon français : Système sur une puce. C'est-à-dire que le CPU, le GPU et parfois le modem vont être intégrés dans une seule et même puce de silicium. En gros, processeur (CPU) + carte graphique (GPU) = SoC.

D'ailleurs, rappelons que tout ça est fabriqué en Asie du Sud-Est, précisément à Taïwan. TSMC étant le plus important « fondeur » au monde. Près de 90 % des semi-conducteurs de la planète sont « fondus » (fabriqués) par TSMC à Taïwan. Seuls les Sud-Coréens (Samsung) et les Chinois (SMIC) possèdent également des usines de semi-conducteurs capables de produire des SoC modernes. Même si TSMC reste leader, la nouvelle usine Samsung permet, elle aussi, de produire des puces gravées en 3 nm.

Il n'y a donc que trois endroits sur terre où produire des SoC. Mais il y a pourtant plusieurs marques pour ces fameuses puces. La plus connue d'entre elles est sans doute la compagnie américaine Qualcomm. Connue pour son célèbre Snapdragon, fondu à Taïwan chez TSMC, mais conçu en Californie. Les puces Qualcomm équipent les smartphones les plus performants du monde depuis environ 15 ans. Le Snapdragon est un SoC sous licence ARM.

ARM est une société britannique qui conçoit des architectures pour processeurs depuis plusieurs décennies. ARM ne fabrique rien. Cette société vend des licences à des sociétés comme Qualcomm ou Mediatek. Toutes les puces mobiles, et même certains CPU pour ordinateurs, utilisent une architecture ARM. Ainsi, le langage de programmation est le même pour tout le monde. Même Apple avec ses puces Apple Silicon utilise des licences ARM.

Snapdragon, Exynos, Tensor, Dimensity, Helio, etc.
Tous fonctionnent avec une architecture ARM.


Hormis Qualcomm, il y a donc d'autres marques de SoC. Le plus gros concurrent de Qualcomm est Mediatek. Connu pour ses puces Helio (4G) ou Dimensity (5G), Mediatek est basé à Taïwan. Ce qui lui donne un avantage certain pour travailler avec TSMC qui va donc fabriquer (fondre) les puces conçues par Mediatek (toujours sous licence ARM). Mais le plus gros client de TSMC, c'est bien sûr l'américain Apple. Tous les SoC Apple Silicon sont fondus (fabriqués) chez TSMC à Taïwan.

Même si le Sud-Coréen Samsung possède désormais, lui aussi, une usine de semi-conducteur ultra moderne, il fait encore fondre une partie de ses puces Exynos chez TSMC. Depuis quelques années, Samsung essaie de tout faire en interne pour ses SoC Exynos (conception, fabrication). Cependant, comme tous les SoC du marché, les puces Exynos sont conçues sous licence ARM. Aussi, pour certains modèles haut de gamme, Samsung fait encore appel à l'américain Qualcomm.

Une autre compagnie américaine très connue conçoit désormais ses puces tout-en-un sous licence ARM : Google. Avec plus ou moins de réussite, l'entreprise californienne équipe tous ses smartphones Pixel du SoC Tensor. Conçu en interne, les puces Tensor sont elles aussi produites (fondues) chez TSMC à Taïwan. Malheureusement, Google n'ayant pas encore l'expérience de certains de ses concurrents, le Tensor n'arrive pas pour l'instant au niveau du Qualcomm Snapdragon, du Mediatek Dimensity, ou du Samsung Exynos.

Certains smartphones d'entrée de gamme sont équipés de puces Unisoc. Sous licence ARM, les SoC chinois Unisoc sont fondus chez SMIC. N'ayant pas encore la technologie de TSMC, le fondeur chinois SMIC ne maîtrise pas la gravure en 3 nm. Les puces conçues par Unisoc sont donc moins performantes que les concurrentes, ce qui explique leur positionnement tarifaire. Notons d'ailleurs que Huawei fait également fondre ses puces Kirin chez SMIC.

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à regarder notre vidéo sur le sujet :

Article mis à jour le 9 novembre 2025